Dans le 13ème arrondissement de Paris, le 02/11/2020
En arrivant hier soir à Paris, après une semaine d’interruption pédagogique chez mes parents dans la région nantaise, j’ai découvert mon appartement vide. Vide de mes colocataires qui ont déserté la capitale pour se confiner en province, mais surtout vide de toute nourriture.
Je n’ai pas le choix, il faut que j’aille faire mes courses. Je me suis donc munie de mon attestation de déplacement dérogatoire pour aller explorer le supermarché le plus proche de chez moi.
Dans la rue, il y a beaucoup de monde qui marche, se balade, sort de l’école ou du travail. Heureusement, les masques sont là pour nous rappeler que la France est actuellement touchée par une épidémie grave et surtout confinée…
Dans le supermarché, le constat est le même : tous les Parisiens du 13ème arrondissement semblent s’être donnés rendez-vous pour faire leurs courses en même temps. Effectivement ça fait plaisir de voir du monde en vrai quand on a passé la journée en visioconférence, mais pour stopper le virus ce n’est pas l’idéal.
Les consommateurs ont été raisonnables, seul le rayon des gels lavants pour les mains est dévalisé. Il reste des pâtes, du riz et le sacro-saint papier toilette. En revanche, il est déjà impossible d’acheter des produits non-essentiels au sein du supermarché.
Depuis l’annonce d’un nouveau confinement mercredi dernier et donc la fermeture des petits commerces, un débat a ressurgi dans la sphère publique. Il est totalement déloyal et inégalitaire de laisser les supermarchés vendre des produits non-essentiels comme des livres ou du matériel de bricolage, alors que les libraires et magasins de bricolage sont fermés. Le Premier ministre, Jean Castex a donc tranché hier soir : les petits commerces resteront fermés et les grandes surfaces ouvertes devront bloquer l’accès aux rayons de produits non-essentiels dès mardi. Alors qu’une tolérance a été accordée jusqu’à mercredi par Bercy, mon Lidl semble avoir anticipé et a déjà pris ses précautions.
Ainsi, cette unique sortie de la journée m’a permis de faire mes achats de première nécessité, mais surtout de me rendre compte que la vie ne s’est pas arrêtée dans mon quartier…