Céline Calvez a remporté les élections de juin 2022 avec 59,73 % des voix – Crédits photos : © Mathilde Gay – 2024
Céline Calvez, députée sortante Renaissance de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine, espère poursuivre les avancées économiques et sociétales entreprises lors de ses mandats si elle est réélue. Rencontre.
Comment décririez-vous vos 7 années à l’Assemblée nationale ?
Nous avons fait de grandes avancées, même si le mandat a été très dur à cause des crises. Je ne m’attendais pas à revêtir un masque dans l’hémicycle, ni à avoir des gilets jaunes. J’ai eu des lettres de menaces dans ma permanence, mais elles n’émanaient pas de gens qui voulaient me prendre à partie physique. J’ai été chanceuse de ne pas être touchée, ce qui n’est pas le cas d’autres élus.
Vous parlez de “grandes avancées”, qu’elle a été la plus importante selon vous ?
La réforme des bourses a été l’un de ces gros chantiers. Le système était décorrélé. Vous dépendez encore des revenus des parents, même en cas de rupture familiale. Il fallait pour régler cette situation, faire tout un tas de démarches. On a donc fluidifié cela au moment de la crise Covid 19, en débloquant des aides au-delà des bourses. On a aussi instauré le repas à 1 euro pour les boursiers, et non-boursiers en situation de précarité.
En 2022, vous annonciez le dédoublement des classes de CP/CE1 et vouloir renforcer l’attractivité du métier de professeur comme priorités de votre mandat. Qu’en est-il de ces réformes ?
On est allés jusqu’au bout. Un enfant sur six a bénéficié des classes dédoublées en CP et CE1. Ce n’est pas rien. À Clichy, deux écoles ont les grandes sections, les CP et les CE1 en classe dédoublée. On voit bien les effets. Leurs capacités à lire, à compter, à être ensemble et à s’exprimer ont été renforcées. Pour les enseignants, il fallait attirer plus de candidats. On a donc augmenté le salaire en début de carrière, de 5% à 10%. En 2017, un professeur gagnait en début de carrière 1700 euros, aujourd’hui, c’est 2000 euros net. C’est une belle augmentation.
Sensibiliser les électeurs de demain
Le 5 juin dernier, vous publiez sur votre compte Facebook une photo de votre rencontre avec des élèves de Clichy dans l’hémicycle. Pouvez-vous nous parler de cette initiative ?
Dès 2017, on voulait avec ma collaboratrice faire venir un maximum de jeunes à l’Assemblée nationale pour leur expliquer son fonctionnement, le rôle du député et l’importance de la politique. En tout, on a accueilli 1700 élèves de Clichy et Levallois : des CM1, CM2, des collégiens, des lycéens et aussi des étudiants de BTS. Le mois dernier, j’ai revu des jeunes qui avaient été invités. Même s’ils étaient venus il y a 3 ans, ils se rappelaient des notions abordées. C’est ce qu’on voulait ! Les jeunes sont les électeurs de demain, ils doivent s’intéresser à la vie politique. C’est pour ça, qu’il faut continuer ces échanges.
Maintenant que des réformes favorisant le pouvoir d’achat ont été adoptées, comptez-vous les prolonger ?
En 7 ans, on a permis la création d’entreprises et d’emplois et on a accueilli des investisseurs. Tout ça, grâce à une stabilité fiscale. On a aussi fait plus de formations pour développer les compétences des Français afin qu’ils puissent répondre aux opportunités données. Je veux qu’on continue à consolider l’économie. On a des propositions avec Gabriel Attal pour permettre un meilleur partage de la valeur en incitant les entreprises à verser des primes jusqu’à 10 000 euros sans cotisations et sans impôts.
Une dernière ambition pour ce troisième mandat ?
Je veux continuer à développer ce que j’ai mis en place à Clichy et Levallois, développer la participation citoyenne. On doit associer les forces vives de la circonscription à la décision des députés. Nous, à l’Assemblée, on discute avec nos collègues députés, que ce soit le groupe majoritaire ou les oppositions. Mais pour se faire un avis, il faut savoir ce qui se passe sur le terrain. Tous les trimestres, je réunis une soixantaine de personnes, des élus locaux, des représentants de l’association ou même des citoyens curieux et volontaires. On s’est par exemple réunis le 4 avril pour parler de la réforme des institutions. À cette occasion, Yaël Braun-Pivet était à mes côtés. Ensemble, nous nous sommes demandé ce que l’on pouvait faire pour rapprocher les citoyens des politiques.