Par Ali Al-Daher
Des forces arabo-kurdes, soutenues par les Etats-Unis, annoncent avoir lancé une offensive d’envergure pour reprendre la ville de Raqa, fief du groupe Etat islamique en Syrie. “La grande bataille pour la libération de Raqa et de sa province a commencé”, a annoncé Jihan Cheikh Ahmad, une porte-parole de l’offensive, qui lisait un communiqué dans la ville d’Aïn Issa, située à plus de 50 km au nord de Raqa, aux mains de l’EI depuis deux ans et demi. Selon le communiqué lu, les combattants sont réunis “sous la bannière des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), avec la participation active des unités de protection du peuple kurde (YPG) (…) en coordination avec la coalition internationale” dirigée par les Etats-Unis.
Ils se sont fixés deux étapes dans la bataille qui s’engage. Dans un premier temps, isoler la ville en libérant l’ensemble de la province de Raqa, puis il faudra réussir à la contrôler.
Un défi car Raqa est le bastion de l’Etat Islamique en Syrie. Les responsables de l’offensive s’attendent à une opposition acharnée des djihadistes, la perte de la ville signifiant pour eux leur fin en Syrie.
En tout 30 000 combattants vont être mis à contribution sans compter l’aide de la coalition que ce soit dans les airs ou en armement destinés aux FDS.
Avec l’accord de Washington, la Turquie et l’ensemble des groupes rebelles qui collaborent avec Ankara sont par contre exclus de l’offensive, a annoncé un porte-parole des FDS.