Le féminisme et les questions relatives à la place des femmes dans notre société prend de plus en plus de place. Une aubaine pour certains, une inquiétude pour d’autres. En 2021, dénoncer et accuser publiquement devient un acte politique pour faire renverser des institutions, des jeux de pouvoirs systémiques et rendre aux femmes leur rôle de citoyennes à part entière. Les “discriminations faites aux femmes” sont multiples, universelles et apparaissent sous une multitude de facettes : viols, mutilations génitales, restriction du droit à l’interruption volontaire de grossesse… Plein d’actes qu’Amnesty International condamne et que nos sociétés occidentales ont unanimement acquis comme étant scandaleux.
Qu’en est-il par ailleurs de ces discriminations qui interviennent au quotidien ? Quel comportement faudrait-il adopter lorsqu’il s’agit d’élargir (et non pas imposer) des idées féministes auprès de cultures qui ne sont pas les nôtres ? Pourrait-on considérer qu’il a été nécessaire de reconnaître qu’il n’existait pas un féminisme mais DES féminismes ? Au-delà des sujets à controverse dont les médias et les politiques aiment s’emparer, c’est davantage la transparence de problématiques majeures qui, aujourd’hui, semble préoccuper le combat contre les discriminations faites aux femmes. L’accès à la santé, aux soins est-il égal entre les hommes et les femmes ? Plus précisément, pourquoi les femmes sont-elles plus à même à être dénigrées voire violentées et à subir de mauvais traitements lors de visites médicales ? Finalement, dans notre rôle de journaliste, il nous est impossible de passer à côté de ces problématiques non pas nouvelles mais ré-engagées, ré-investies et ré-appropriées par une multitude de femmes différentes mais dont la dignité demeure primordiale. Quel est le rôle du journaliste vis-à-vis de ces questions ? L’engagement féministe ne serait-il pas un frein à l’objectivité et la neutralité imposées par le métier ?
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Comme chaque année depuis 4 ans maintenant le Master journalisme de Gennevilliers organise une semaine sur la « discrimination féminine », thématique sur laquelle Cergy Paris Université est également investie.
Ainsi chaque année à sa couleur, sa thématique, ses passions, ses divergences, ses invités et son organisation. Ainsi, 2021 a été conçu et organisé par les étudiants de première année.
Historienne spécialiste de l’histoire des féminismes en France, de l’histoire du genre en relation avec les religions, la laïcité et la sécularisation. Elle est chargée de recherche au CNRS
Journalistes et autrices de « mauvais traitements »
Crédit photo : Bénédicte Roscot
Journaliste et responsable éditoriale aux questions de genre et violences sexuelles à Médiapart
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Conception & organisation de la semaine
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Merci à eux et à l’équipe podcast