18 février 2014 par Elise Saint-Jullian
« Il n’y a pas une sous-médiatisation du sport féminin mais une ‘mal-médiatisation’ »
Constatant que le sport féminin représentait 7 % du volume horaire des retransmissions du sport à la télévision, le CSA a lancé le 1er février les « 24 h du sport féminin ». Il a invité les chaînes à ne diffuser pendant une journée que des compétitions féminines. La ministre des sports Valérie Fourneyron a également annoncé un soutien d’un million d’euros aux chaînes pour améliorer la médiatisation de ces événements.
Des initiatives sur lesquelles le journaliste Christophe Lemaire de Sportiva, site d’informations sur le sport féminin, porte un regard critique. Explications.
Quand est-ce que le site Sportiva Infos a t-il été créé et quelle est sa ligne éditoriale concernant le sport féminin ?
Ce site professionnel a été lancé en mars 2012. Il n’y en a pas d’autres en France sur le sport féminin. Il y a des blogs, des sortes de sites sur le sport féminin mais ce sont des bénévoles qui les gèrent. Notre but est de proposer une couverture du sport féminin qui n’existe nulle part ailleurs. Les gros médias traditionnels en parlent, mais le constat qui avait été fait à l’époque est qu’il y avait non pas une sous-médiatisation du sport féminin mais une « mal-médiatisation ». C’est-à-dire véhiculant des clichés du type : « C’est une fille ! C’est exceptionnel qu’elle réussisse ». À Sportiva on n’est pas féministe, notre seule ambition est de parler de sport féminin.
On parle de toutes les pratiques sportives féminines. Que ce soit du sport de haut niveau, des sports collectifs, et ceux dit « anonymes » vis-à-vis du grand public. On relate également les événements dont il n’y a pas d’écho dans les médias de masse. On publie aussi un livre tous les ans qui retrace l’année du sport féminin et dans lequel on met en avant les initiatives en sa faveur. Enfin on organise la nuit du sport féminin chaque mois de décembre, où l’on met notamment en avant les championnes.
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