Sites, blogs, réseaux sociaux : internet est une mine d’or. Une telle multiplication de données oblige à penser la sécurité pour faire face aux risques de piratage. Une sûreté qui n’est pas encore probante.
L’augmentation des cyber attaques montre à quel point la sécurité sur internet est aujourd’hui un enjeu majeur de la transition numérique. PWC, un cabinet d’audit qui aide les entreprises à faire face aux difficultés, a publié un rapport à ce sujet. Il révèle l’existence de 175 000 piratages chaque jour dans le monde. Derrière ces terroristes du net, se cachent des personnes isolées, des organisations ou des groupes de pirates. Sans distinction, ils s’attaquent aux données des institutions, des entreprises mais également aux particuliers.
Se protéger pour mieux contrôler
C’est la raison pour laquelle chaque internaute doit protéger ses données personnelles. Comptes de carte bancaire, numéro de téléphone, mot de passe, autant d’éléments fréquemment piratés. Pour éviter cela, voici quelques conseils de base, délivrés par Les Echos:
° changer régulièrement son mot de passe
° installer et mettre à jour des systèmes de sécurité anti-virus
°se méfier des extensions .pif .com .exe des pièces jointes
Les entreprises dans l’œil du cyclone
Les sites professionnels sont les premiers concernés par les cyber attaques. Cependant, le coût élevé de la sécurité informatique contraint souvent les responsables à en faire l’impasse. Une erreur qui peut valoir très cher. En 2014, une étude de l’Institut Ponemon, spécialiste dans la protection des données, révèle que la cybercriminalité a coûté 5,62 millions d’euros à la France. Parmi les plus grosses affaires, Ebay. Cette même année, des hackers ont volé les données des comptes de 145 millions d’individus. Un exemple parmi tant d’autres qui fait prendre conscience aux entreprises de la nécessité de prendre la menace au sérieux. Les sociétés françaises, notamment, figurent parmi les plus exposées à la cybercriminalité. Au rang mondial, le pays se classe seizième.
Il y a cinq ans, un déclic semble avoir eu lieu et le marché explose. Les entreprises créent des postes d’ingénieurs pour prévenir les risques et développent ainsi leur propre service de sécurité. Dans la foulée, des sociétés de conseils émergent. C’est le cas de Sekoia, une start up crée en 2008 par de jeunes entrepreneurs. Ils se considèrent comme « une équipe de pompiers répondants à des incidents de sécurité informatique ».
Des mesures qui se font attendre
Toutefois, le chemin reste long avant de naviguer en sécurité sur le net et les attaques sont encore nombreuses. Dans ce contexte de menace de cyber attaque, le gouvernement français a annoncé en octobre dernier une stratégie nationale pour la sécurité du numérique. Au premier semestre 2016, un dispositif sera mis en place pour venir en aide aux victimes de piratage. Il s’agit en réalité de proposer un service d’écoute et de fournir une assistance technique adaptée à chaque cas particulier.
Nina Di Battista