Journaliste et auteur du « Petit manuel de survie pour les journalistes », Alexandra Routhiau a prodigué ses conseils à la future génération de journalistes de Gennevilliers pour durer et se réinventer dans la profession tout en étant en accord avec soi-même.

Malgré le sombre tableau qu’elle a pu dessiner dès son arrivée, Alexandra Routhiau reste optimiste sur l’avenir du journalisme et des déclinaisons qui pourraient arriver dans les prochaines années. La journaliste qui a sillonné les chaînes d’informations et les boîtes de production parle de son métier avec passion mais aussi avec une certaine appréhension parfois, comme un dégoût des parasites qui entoure cette profession.

« J’aurais aimé avoir lu ce petit manuel avant de démarrer dans le métier » Devant des étudiants captivés, qui ont nourrit l’espoir de la journaliste sur l’avenir du secteur, la jeune femme a notamment évoqué la précarité qui touche de nombreux journalistes ainsi que les conditions de travail toujours de plus en plus contraignantes.

« Je connais une période financière assez difficile. Les piges ne sont pas régulières […]. Pour certains postes je suis trop qualifiée et pour d’autres pas assez ». Elle explique qu’il est important de connaitre les réalités du « marché des journalistes », notamment à Paris pour ne pas être complètement déboussolé. Sa BD apparaît ainsi comme un guide pour bien se préparer et survivre dans un milieu parfois difficile et sans doute en danger.

A_Routhiau_étuddiants
« Il faut se battre pour ce métier et se faire plaisir » Au-delà du constat quelque peu inquiétant, la journaliste de télé souhaite surtout que cela change et compte avant tout sur les étudiants pour que cela se réalise. « Vous êtes frais, remplis de bonnes idées, et vous n’êtes pas moins bons que les autres. On doit défendre ce métier, qui est un beau métier ! Eclatez-vous » lâche-t-elle. Problèmes d’égalité salariale, règles déontologiques peu respectées, et logiques financières qui empiètent sur les devoirs journalistiques, les étudiants comme la journaliste aguerrie ont pu longuement
échangé sur ces thématiques, comme un « bol d’air frais » pour Alexandra, qui souligne l’absence de collectifs chez ses confrères et de réflexion du côté des dirigeants de médias. Enfin elle n’oublie pas de transmettre quelques astuces aux apprentis journalistes pour commencer à s’insérer et à faire leurs armes dans le journalisme.