Théâtre, succès pour « LES ANNEES «
Par Florian Guadalupe
Après la première journée de colloque, une troupe de 35 étudiants de l’université Cergy-Pontoise a joué une adaptation des Années d’Annie Ernaux : une pièce remuante qui a passionné le public.
Plus de 300 personnes étaient présentes pour les deux représentations. La compagnie étudiante Zon’art a reçu une standing ovation le mercredi 19 novembre 2014 après avoir joué une représentation théâtrale adaptée de l’oeuvre « Les Années » d’Annie Ernaux.
Dans le hall du théâtre de Cergy-Pontoise, une foule de spectateurs s’est formée à 17h45 en attendant le début de la pièce. Des amis des comédiens, des professeurs, des amateurs d’Annie Ernaux et la protagoniste elle-même se sont bousculés pour assister au spectacle.
Parmi eux, Pierre-Louis Fort, coordinateur du colloque, est venu voir l’adaptation d’Axel Schmidt et de Pierre-Yves Raymond : «J’ai participé aux premières réunions de travail. Nous avons cherché ce que nous pouvions faire avec le texte et avec les metteurs en scène, nous avons fait des choix clairs pour traiter l’oeuvre.» Avant la représentation, Benjamin, l’un des principaux comédiens, a confié que le livre a été «dur à interpréter» notamment parce qu’il y a eu «beaucoup de coupes» mais s’est impatienté de savoir «si le public allait apprécier». Et la mayonnaise a pris !
Annie Ernaux conquise
Pendant une heure et demie, les spectateurs ont été charmés par la performance scénique. «On s’est vraiment éclatés et on est content du succès auprès du public» s’est réjoui Romain, étudiant en sciences et aux faux airs de Johnny Depp. Une ambiance de groupe marquée par la cohésion et la diversité de ses acteurs.
«La troupe de théâtre, c’est comme une grande famille» a assuré Theresa, italienne arrivée en France début septembre, avant d’ajouter que «le fait de savoir qu’Annie Ernaux était dans le public a rajouté un petit stress, j’aimerai savoir ce qu’elle en a pensé».
Que les comédiens se rassurent, le prix Renaudot 1984 a été conquis : «Ce que j’ai trouvé réjouissant, c’est leur dynamisme et leur cohésion. C’est un spectacle en soi-même qu’on peut très bien aller voir sans avoir lu mon livre.» La troupe peut être fière, le pari est réussi et le public a été captivé par le voyage de la jeunesse à travers les années.